Ptit Noyau a enfin éclos et il grandit...grandit...

dimanche 31 août 2008

Mon fils me ressemble!

Mais bien sur! Dans mes rêves!


Bon, on savait déjà tous qu'il est bien blond aux yeux bleus comme son Pôpa.
Plus le temps passe et plus ils se ressemblent.


Le même blond, la même implantation des cheveux, le même petit tourbillon sur la tête, les mêmes yeux d'azur, les mêmes petites oreilles qui se décollent juste en haut et la même peau tout blanche qui ne manquera pas de rougir dès le mois de mars.

Heureusement que je l'ai mis au monde, je douterais sinon de ma parenté!

Mais les ressemblances ne se limitent pas à la seule apparence et mes deux hommes partagent pleins d'autres points communs, notamment celui d'être de bons vivants, comme peuvent l'être les gersois.
Mon homme est un gourmand. Magrets de canard, foie gras, tourtière, pommes de terre rissolées et autres douceurs, rien ne lui fait peur!

Evidemment, mon tit homme, lui, c'est un peu moins varié. C'est du lait et puis c'est tout! Il y a quand même plus gersois comme spécialité régionnale.
Mais il suffit de voir le sourire quand on lui attache le bavoir et qu'on lui montre la pipette des vitamines. Sans parler du rose à paillettes du doliprane: succés garanti à chaque vaccin! Et pourtant, c'est même pas bon!

Dès qu'on s'active dans la cuisine, il n'en perd pas une miette. Il cesse toute autre activité du type grignoter sa grenouille, attraper son hochet ou baver sur sa salopette, pour suivre des yeux tout mouvement de la salière ou de la cuillère qui touille la sauce.
Evidemment, une fois le couvert mis, il chouine de toutes ses forces. Etre assis dans son transat à côté de nous pour guetter si la fourchette atteint bien la bouche ne lui suffit plus. Il veut être assis avec nous et ouvrir une bouche de poisson en tirant la langue en lorgnant nos assiettes.



Ce ne serait pas une ressemblance réelle s'il n'y avait que la bouffe.

Il y a aussi le squattage de canapé. Evidemment, hors de question pour lui de faire une sieste réparatrice (surtout pour nous) après un bon repas. Ca, c'est réservé au Papa.

Non, Arthur, c'est plutot regarder tout ce qui a à voir en position assise, dominant tout son monde. Pas de télé pour le petit, il a bien le temps de devenir accro, ado scotché à la télécommande pour ne pas avoir à supporter la discussion ininterressante de ses affreux parents.

Non, ça aussi, c'est réservé à son Papa qui appelle d'ailleurs ça l'encéphalogramme de la grenouille. le fait de matter la télé, un oeil bovin avec le filet de bave qui dégouline, de préférence devant une série américaine débile, une émission de téléréalité, voire même une page de pubs.



Vous pouvez d'ailleurs remarquez qu'ils n'ont pas que la couleurs des cheveux en commun, mais aussi leurs bidous, signe de mes bons petits plats (euh... jambon/purée pour l'un et lait maternel pour l'autre)


Et enfin, reste ce qui plus tard deviendra le sens de la fête (ah les ferias du sud!) qui passera immanquablement par les bierres et les sorties entre potes (pas fini de me faire du soucis, moi!).
Il en a déjà l'attitude (j'oserais dire: comme son père), manque plus que la parole pour me demander de lui apporter son pastaga (t'as deux jambes mon fils, deux bras, tu te débrouilles!)


Non, mais franchement! Heureusement qu'il est bavard comme sa Môman!
Va falloir que pour le deuxième, on pense à faire une fille. Pour rééquilibrer un peu le tout à la maison!
******

Petit PS qui n'a rien à voir...
Il y a un an tout pile, Arthur a été conçu. Et voui, déjà! Cette année est vraiment passé très très vite!
Ce petit PS, ce n'est pas pour souhaiter un joyeux anniversaire au petit Noyau qui est devenu un grand garçon, mais pour avoir une pensée pour le ptit Suzon ou la ptite Suzette qui est, je l'espère en préparation et sera un joli bébé du mois de mai!


Bisous à tous!



mercredi 27 août 2008

Ma super poussette de compet'



Scène I: enceinte de 6 mois


Mamie Martine amène la poussette de la petite nièce Mathilde, 7ans.
Dans sa petite clio, la poussette prend toute la place. Nous avons là un combiné chassis/nacelle/maxi-cosy. Mais à quoi ça sert tout ça???


Le seul problème? ma soeur n'a pas retrouvé le mode d'emploi. Oh, ça ne doit pas être compliqué quand même, ce n'est qu'une poussette!


Scène II: enceinte de 6 mois et demi


Je suis tranquillement en train de lire un bouquin dans le salon quand je vois par la fenêtre mon homme en train de parler tout seul. Je me relève et regarde de plus près.


Il déambule, façon Aldo Maccione, pomenant et faisant un long discours à l'âne confortablement installé dans la poussette... (Précisons que l'âne est multi usage, car en plus d'amuser Arthur aujourd'hui, il a aussi servi de cobaye lors des essais de porte bébé et d'écharpe.


Scène III: enceinte de 7 mois


En pleine préparation de la chambre, la machine tourne en continu pour laver bodies et autres bavoirs. Je décide de déhousser la poussette pour la nettoyer.


Je me retrouve le lendemain avec une dizaine de morceaux de tissus ne s'emboitant pas les uns dans les autres... Une après-midi plus tard, la poussette est enfin remontée. Sans mode d'emploi, cette poussette va me faire accoucher!

Scène IV: enceinte de 7 mois et demi


Le Noyau est pressé de sortir. On l'attends d'un moment à l'autre. Je n'accoucherais pas tant que la nacelle ne sera pas installée dans la voiture! Sans mode d'emploi, je ne suis pas prête d'accoucher!


Finalement, la nacelle prend le 3/4 des sièges arrières de la grande 106. Il va falloir penser à changer la voiture.


Scène V: Arthur, j+5


Nous sortons de la maternité. Arthur qui n'a jamais pleuré depuis sa naissance se met à hurler une fois les portes passées. Après une tétée express dans la voiture, installé dans la nacelle, il s'endort au rythme des ronflements du moteur.


Nous venons de trouver là un moyen radical de l'endormir!


Scène VI: Arthur, j+2 mois


Je viens de piquer des chaussettes dans un magazin (voir le post: les soldes avec Arthur, dans les archives de juillet). Je suis pressée, j'ai un rdv. Impossible de replier cette foutue poussette! J'ai bien remis la nacelle dans la voiture, et Arthur dans le cosy sur le siège avant. J'ai bien essayer de remettre le chassis, déplié, sur les sièges arrières, mais ma 106 n'est pas d'accord!


Au secours, j'appelle mon homme! C'est toujours lui qui la replie. Evidemment, il travaille, il ne répond pas.
Reste plus que Mamie Martine, elle a bien du l'utiliser cette poussette quand ma nièce avait l'âge d'Arthur. Elle fouille dans ses souvenirs et m'explique qu'il faut appuyer sur un petit bouton rouge (qui se cachait le fourbe!). Ouf!



Scène VII: Arthur, j+2 mois et demi


J'ai rdv "en ville" (mais si, mais si! Mont de Marsan est une grande ville). Pour ceux qui connaissent, c'est la Madeleine à Mont de marsan cette semaine. Autrement dit, c'est une feria qui regroupe tous les bons vivants du coin et c'est impossible de se garer.
M'en tape! J'ai mon petit parking secret, c'est juste qu'il est à l'autre bout de la ville.


Je dégaine chassis et cosy. Je passe une demie-heure à vouloir les emboiter ensembles, ça marche pas. Comme d'hab, j'appelle mon homme, grand spécialiste de la poussette. Comment ça, il fallait prendre les embouts???
Je remonte toute la ville le cosy à la main. Ca m'apprendra à ne pas prendre l'écharpe!



Scène VIII: Arthur, 3 mois et demi


Je vais acheter un biberon pour Arthur dans un petit magazin de puericulture. Je maitrise bien ma poussette maintenant.
Je rentre et commence à me balader dans les rayons quand la vendeuse me dit "Passez plutôt par là, l'Elite ne passera pas dans ce rayon"


J'ai mis un petit temps à réagir et enfin je découvre que ma sauveuse est arrivée! Elle connait ma poussette! Je vais revenir un de ces jours avec un petit carnet, je suis sure qu'on a pleins de choses à se raconter!!!


mercredi 20 août 2008

Bavard comme ma Môman!


Ca a commencé par des "euh", puis des "aheu". On est passé doucement aux "gueu" et autres "ageu" et enfin au "rrrheu" qui font un peu mal au fond de la gorge.

Parfois, on a une petit "gua", mais qui semble sortir par hazard.

Et parfois même on a un espèce de "aheuheugueuarggghreuu"

Dès le matin où on entend du fond de son lit des "agueu" tout étonnés destinés probablement à ses doudous qui lui ont fait la surprise d'être toujours là, comme quand il s'est endormi.

Jusqu'au soir où, une fois couché, nous entendons des "euh" qui couvrent les petits zoziaux insupportables de la veilleuse

En passant par les repas où nous avons droit à des "argeuheuheu" d'appel suivis par des mouvements de poissons semblant signifier "hé! J'ai faim moi aussi!"

Sans oublier les "reuheuhhhhh" impérieux quand on s'occupe pas de lui ou quand ses doudous, copains indignes qu'ils sont ne lui répondent même pas.

Et même quand il est en plein dodo, siestes de 10 minutes top chrono en général, des petits "gaheuga" accompagnent ses sourires


Et moi, je suis trop fière! Et oui, car enfin, mon fils, il me ressemble!
Non seulement il est aussi bavard que sa mère, mais en plus il ne supporte pas qu'on ne l'écoute pas parler!

Bizous

vendredi 15 août 2008

Super Papa




Et oui! J'ai la chance d'avoir à la maison un exemplaire de ces papas modernes ressemblant à des kangourous et sachant changer une couche, même pleine.
Puisque de toute façon, il ne tient pas à jour son blog, c'est moi qui vais devoir vous conter quelques unes de ces (mes)aventures.


Voici donc quelques morceaux choisis:

Le bavoir:

Ma petite tête blonde me vomissant assez régulièrement sur l'épaule/t-shirt/vieux pyj/petit top tout neuf que je veux absolument mettre ce soir, je demande souvent à mon cher et tendre d'aller me chercher un bavoir en extrême urgence. Généralement, il ne me dit pas "oui, oui mon coeur" d'un air distrait en regardant la tv (ça, c'est réservé au moment où je raconte ma journée), mais saisit tout à fait l'urgence de la situation.


Il se lève alors d'un bond, fait trois fois le tour sur lui-même, regarde désespérement autour de lui à la recherche dudit objet, court dans la chambre d'Arthur, ouvre tous les tiroirs de la commode, trouve un de ces spécimens dans le dernier (comme d'habitude!) et me le ramène en courant.


Tant pis pour mon top tout neuf (ou mon vieux pyj!), c'est tellement drôle que je suis toujours écroulée de rire!



Les nuits agitées:

Vers la fin de ma grossesse, mes nuits étaient réduites à regarder le plafond entre deux aller-retour au pipi-room. Evidemment quoi de plus énervant de se dire que c'étaient mes dernières nuits au calme et que je ne dormais même pas? Surtout quand le futur Papa ronfle du sommeil du juste à côté de moi!


Enfin bref, j'ai voulu faire un petit test pour voir si je conaitrais la même solitude après la naissance:


"Mon coeur?
- ...
- Tu m'entends?
- ...
- Il y a Arthur qui pleure
- ...
- Il y a Arthur qui pleure très fort et je ne peux pas me lever
-...
- Je suis en train d'accoucher?
- ...
- Vite, vite! Le bébé arrive!
- ...
- Faut aller chercher Arthur dans sa chambre, il y a le feu à la maison!!!
-..."
Mouais... C'est pas gagné quand même...



Les siestes à trois:

Un plaid étendu au bord de la Dordogne à l'ombre de gros arbres, une petite sieste à trois s'impose. Sauf que Arthur, et bien il n'a pas envie de dormir...


"Ne t'en fais pas mon coeur tu vas faire une sieste pendant que je m'occupe d'Arthur, tu as besoin de te reposer!"


Sandy m'est témoin de la vitesse à laquelle mon homme peut s'endormir dès qu'il s'allonge auprès de l'eau.


Quarante minutes de "aheu" et "ageu" plus tard où il est hors de question de fermer un oeil sous peine de gros chagrin inconsolable, Arthur s'endort à son tour.


Je peux donc tranquillement m'assoupir, quand j'entends, un peu dans le brouillard:


"Quelle heure il est? Car on a oublié de prendre l'heure. Faut peut-être rentrer pour aller manger, non? J'ai dormi longtemps? Et toi?"


Grrrr... Je ne peux même pas me venger cette nuit, il ne m'entendra pas!


Le kangourou emmélé:

Une nuit quelques jours après le retour de la maternité. Arthur a tété en plein milieu de la nuit mais ne veut pas dormir. Il ne veut pas non plus attendre sagement dans son lit. Il veut les bras.


"Je m'en occupe pour que tu puisses te reposer"


Je retombe immédiatement en sommeil profond. Une heure plus tard, je me réveille pour voir débarquer dans l'encadrement de la porte un Papa épuisé avec un Arthur sur un bras, l'autre bras accroché au reste du corps par un noeud d'écharpe.


Mais je crois que j'étais la seule à en rire sur le coup!


Le conducteur de poussette:

Petite promenade dans le village. Fièrement on sort notre super méga poussette de compet' pour montrer le dernier monguilhémois aux petits vieux du village (et il risque d'être le dernier monguilhémois en date jusqu'au détrônement par son petit frère ou sa petite soeur!)


C'est mon homme qui conduit, slalomant entre les flaques d'eau, levant la poussette sur les roues arrière, avec bruitages de dérapages contrôlés sur gravier.
" Mon fils, tu seras pilote de chasse!" dit-il à notre Arthur tout endormi par la balade.


Le bain


C'est une affaire d'homme le bain. J'ai le droit de rentrer dans la salle de bain pour y prendre des photos. J'ai aussi le droit de ramasser les vêtements, nettoyer la baignoire et renflouer les stocks de gel nettoyant et autre lait de toilette.

" Mais tu nages mon fils! Pfff... Ta mère, elle le croirais pas, mais oui, tu nages! Attention tu vas trop fort, tu vas te cogner et boire la tasse. Aller encore quelques longueurs et je t'égouttes pour t'habiller"


Et oui, la baignoire d'Arthur est une piscine olympique!


Les grandes discussions


"Mon fils, plus tard, tu seras écarteur, pilote de chasse, rugbyman, footballeur ou pompier
- Il fera ce qu'il voudra mon coeur
- Bien sur. Et il voudra faire écarteur, pilote de chasse, rugbyman, footballeur ou pompier"
Logique implacable...


Hé hé... On parie que "tel père, tel fils" ?


mercredi 13 août 2008

Maria, 93 ans


Nous sommes partis quelques jours en Corrèze. D'ailleurs, le petit week-end s'est transformé en mini vacances vu la beauté de la région et le bon temps passé là-bas.


Bref, entre deux siestes au bord de la Dordogne, nous nous sommes décidé pour la visite de fermes moyenâgeuses.


Embarquant écharpe, chapeau si jamais le soleil fait une pointe timide, et petit guide touristique de la région, nous voilà partis.


Je passe rapidement sur la visite sympatoche du site, de notre guide ayant largement tapé dans le grand champ de chanvre et de la tétée sur un petit banc d'époque à l'ombre d'une chaumière.


Ce n'est pas là que nous avons rencontré Maria, mais à la sortie du site où, en bonne commère du village, elle discutait avec la dame de l'accueil.


"Mais quel mignon petit bébé!"


Sensible aux compliments flatteurs, comme toute jeune mère qui se respecte, je m'attarde auprès de la vielle dame pour discutailler un peu.


Ne tarissant pas d'éloges sur la blondeur d'Arthur, sur son air serein lors de sa sieste, niché sur ma poitrine, sur ses petits pieds parfaits, elle me demande d'un air gourmand si elle peut lui faire un bisou.


Ayant épargné à mon fils tout bisou baveux et moustachu jusqu'alors, je cède avec facilité devant la candeur de cette mamie, qui n'a jamais eu la chance d'avoir des enfants.


Au gros poutou raisonnant de Maria, Arthur a répondu, toujours ensommeillé, par un énorme "burp" retentissant qui nous a tous fait rire.


Il est des rencontres agréables qui laissent un doux souvenir. Nous avons promis à Maria que nous reviendrons lui rendre une petite visite l'an prochain ou l'année suivante. Elle nous a donc promis, qu'elle atteindrait ses 95 ans pour revoir cette jolie tête blonde!


Si vous passez un jour par les fermes de Xaintrie, pensez à faire un petit coucou de notre part à notre guide et son champs de chanvre ainsi qu'à Maria, 93 ans qui a fondu pour Arthur!

mardi 12 août 2008

Faire les courses: bonhomme michelin VS bébé hurleur



Alors situons un peu le tableau. Les courses pour moi, ça a toujours été la torture. Non pas que je n'aime pas parcourir les rayons à repérer le meilleur rapport qualité/prix, ou attendre patiemment trois quart d'heure aux caisses que tous les petits vieux du village racontent la météo à la pauvre caissière enfermée là depuis le matin. Et non, c'est bien pire que ça.



En fait, je suis une phobique des supermarchés. Rien n'est pire pour moi que d'entrer dans ces lieux clos où la lumière est trop crue. Où la musique est trop forte et trop commerciale. Où les rayons sont trop hauts pour ma petite personne et qu'ils risquent de me tomber dessus. Où les emballages aux couleurs criardes agressent mes yeux. Où les grosses pancartes marquant les super méga promos ne vont pas tarder à vider mon portefeuille. Où les caissières ne sont pas assez souriantes à cause de tous les clients encore moins souriants. Où le tapis des caisses va toujours trop vite pour mes gestes "main/chariot". Où fatalement j'oublie toujours la liste qui me permet de ne pas me perdre au milieu des rayons en cherchant desespérement ce que j'avais prévu de cuisiner le soir.


Bref, j'espère que vous aurez tous compris. C'est une catastrophe pour moi d'aller faire les courses.


Mon homme sait les faire. Sauf que si je veux manger autre chose que des gâteaux, glaces ou autres gourmandises, il faut que je prenne mon courage à deux mains et que j'entre là-dedans.


Toute ma vie, je suis entré dans un supermarché à reculons. Et bien je n'imaginais même pas ce que c'était d'aller faire les courses enceinte ou avec un bébé.


Donc, pour vous en exclusivité, le témoignage d'une phobique des supermarchés allant faire ses courses grosse comme un bonhomme michelin ou accompagné d'un bébé hurleur.



Parking et Chariot:

Version bonhomme michelin:
Six minutes pour s'extirper de la voiture avec des "han" soulignant l'effort.
Je fouille fébrilement vides-poches, regarde sous les fauteuils, les tapis et même dans le coffre: j'ai oublier le jeton du chariot.
Crevée et couverte de transpiration, j'oublie évidemment de fermer ma voiture.
Je rentre dans le magasin, étonnée de ne pas tomber dans les pommes et me faufile vers une caissière pour demander un jeton de chariot.
Elle me le donne en me regardant avec pitié.
Puis, je ressorts chercher ce foutu chariot qui évidemment a une roue voilée.


Version bébé hurleur:
Vingt minutes pour extirper Arthur de la voiture.
Je fouille fébrilement la voiture sous l'oeil amusé de mon bébé pour chercher le jeton du chariot que j'ai évidemment oublé à la maison.
Dépitée, je traverse le parking, le cosy à la main pour entrer dans le magasin.
Bien sur, j'ai oublié de fermer la voiture.
Je demande gentillement à la caissière un jeton.
Elle me le donne en regardant Arthur avec pitié.
Je ressorts, toujours avec le cosy à la main à la recherche de mon chariot et de sa roue voilée.


Les rayons

Version bonhomme michelin:
Ce n'est pas une surprise, la liste est sur la table de la cuisine.
J'avise le rayon frais, j'y prends un paquet de jambon et un de lardons. On en a toujours besoin.
Je bifurque vers les boissons. Je prends rien, mon homme ira les chercher car c'est trop lourds à porter.
Mince, j'ai oublié le fromage au rayon frais, tant pis. Je le prendrais au retour.
Quelques boites de gâteaux pour mon chéri et du thé, y'en a surement plus à la maison.
Une mamie m'arrête pour me tripatouiller le ventre, m'annoncer une fille vu la forme du ventre et me donner les conseils indispensables une fois bébé arrivé.
J'en ai perdu mon chariot dans les rayons
Je prends un peu de viande et quelques fruits. L'odeur des poireaux me donne envie de vomir. Je fuis
Pas de chance, deuxième mamie qui me tient le même discours que la première.
J'ai mal au dos, aux jambes, envie de vomir. Je me dirige vers les caisses
Au passage, je pense quand même à prendre le PQ et du dentifrice.


Version bébé hurleur:Je fouille mes poches, le sac d'arthur, le mien et sort même Arthur de son cosy au cas où elle se cacherait sous ses fesses. Et bien oui, j'ai encore oublié la liste.
Arthur est installé dans son cosy dans le chariot et je me dis que pour une fois, j'ai une excuse pour que les courses soient rapides, il n'y a plus de place dans le chariot.
J'entre en courant dans le magasin. Je me dis que cosy dans chariot, ça doit être la même chose que la poussette, il faut surement courir pour ne pas qu'Arthur pleure.
En courant donc, je prends lardons et jambon. Pas le temps de rester plus longtemps au rayon frais, il fait trop froid pour Arthur.
Au rayon boisson, pas question de prendre le pack d'eau, ça ne rentre plus dans le chariot.
Je me rabat sur des paquets de gâteaux et une boite de thé, ça me changera des tisanes de fenouil.
Une mamie m'arrête me dire que mon fils est très beau, très sage et qu'il est aussi souriant que sa maman.
Hé hé, au moins je ne quitte plus mon chariot puisqu'il y a Arthur dedans, et donc je ne peux plus le perdre!
Je prends la viande et des fruits. Arthur se met à hurler devant les légumes. Vite les caisses!
Deuxième mamie qui me coupe la route des caisses. Elle trouve qu'Arthur est très beau même s'il hurle. Pas étonnant dit-elle, vu comment sa maman a l'air stressé.
Enfin, en vue des caisses, je prends PQ et dentifrice.



Aux caisses:

Version bonhomme michelin:
J'attends derrière une file énorme. Il parait que les femmes enceintes sont prioritaires.
Trop timide pour dire que j'ai très très mal au dos, aux jambes et que j'aimerais vraiment m'asseoir dans ma voiture.
Tout le monde regarde en l'air après avoir vu mon ventre. Résignée, j'attends.
Je veux bien mettre mes articles sur le tapis qui va trop vite, mais j'ai du mal à attraper le dentifrice tout au fond du chariot. Mon ventre bloque. Je manque attérir au fond du chariot.
Enfin, je ratrappe les articles au vol, confirme à la caissière que c'est dur d'être enceinte par cette chaleur et file à ma voiture où je dois y entrer avant que la viande ne décongèle.


Version bébé hurleur:
La file est énorme et Arthur hurle de plus belle. Il parait que les mamans accompagnées de leur bébé de moins d'un an sont prioritaires.
Trop timide pour dire que plus le temps passe, plus Arthur va avoir faim. Et que quand Arthur a trop faim, il m'arrache un sein au passage.
Tout le monde me regarde avec le regard qui dit "elle n'arrive même pas à calmer son bébé". Résignée, j'attends.
Difficile de mettre les articles sur le tapis, en maintenant la tétine (le bouchon à bébé) dans la bouche de mon fils.
Enfin, j'attrape les articles au vol et je perds un temps terrible à les remettre délicatement dans mon chariot sans enselevir Arthur dessous.
Je confirme à la caissière que oui, Arthur souffre de la chaleur. Je file à ma voiture, la dure tâche de remettre Arthur dans sa nacelle avant que la viande ne décongèle m'attend.


A la maison:

Version bonhomme michelin:
Je rentre crevée. Mon homme me demande comment s'est passé la journée, je lui demande d'aller décharger la voiture.
Il me regarde bizarrement. Dans ses mains, il y a des lardons, du jambon, des gâteaux, du thé, des fruits, de la viande, du PQ et du dentifrice.


Version bébé hurleur:
Je rentre, exténuée. A la question de savoir si j'ai passé une bonne journée, j'envoie mon homme vider la voiture.
Il ramène des lardons, du jambon, des gâteaux, du thé, des fruits, de la viande, du PQ et du dentifrice.

Conclusion:
Curieusement, je trouve qu'on mange toujours la même chose à la maison!


vendredi 8 août 2008




Et oui, j'ai trois mois!
Ca fait même quelques jours mais on était en vacances alors on ne vous a pas prévenus.


On va vous faire un petit bilan de mes trois mois. On se dépêche car je fais des progres de minutes en minutes (comment ça ma mère exagère??? ) et à la fin du billet, peut-être que je saurais déjà marcher (oh oui, là, elle exagère vraiment!)


Alors voyons ce que je sais faire:


- Je sais dire "aheu" "areu" "aaa" et "euh" que j'alterne avec plaisir en variant les mélodies. Evidemment, si personne ne me répond, au bout d'un moment, je fais mes vocalises avec beaucoup plus d'instance. Je papote en général avec mes parents (qui ne parlent pas la même langue que moi), mes doudous (qui ne me répondent pas), ma veilleuse (qui chante), les gens qui se penchent sur ma poussette (qui prennent une voix bizarre pour me parler), mes mains (qui ne me répondent pas mais qui parfois m'obéissent)


- Je souris quand on me sourit, même quand à l'origine j'étais en train de pleurer. Et je fais la moue quand on me l'a fait. Et j'ouvre aussi ma bouche en "o" quand on le fait devant moi. Bon, en gros, j'essaie d'imiter mes parents qui font les andouilles. ca doit être génétique car j'y arrive plutot bien.


- Quand mes doudous sont pas très loins, je lance mes bras vers eux. Parfois j'ouvre une main et parfois même j'arrive à attraper un bout du doudou ou d'un joujou coloré. Ce n'est pas vraiment fait expres même si l'intention y était au début. Je suis très content quand j'ai en main quelquechose. Souvent, je me demande quel gout ça a et j'essaie de le mettre à la bouche avec plus ou moins de succes.


- Quand il n'y a pas de doudou à mettre à la bouche, j'en profite pour m'exercer à la prise de mon pouce (de mon poingt, mes doigts, mon bras ou l'épaule de Maman). J'y passe toujours autant de temps et d'énergie mais j'y arrive quand même beaucoup mieux que le mois dernier.


- Installé sur le dos sur mon tapis d'éveil ou dans mon lit, je sais me mettre sur le côté pour mieux voir mes doudous ou Maman en train de papoter avec ses copines sur le net (mère indigne qu'elle est). Je remonte aussi mes pieds très haut dans le ciel. D'ailleurs, j'ai cru comprendre que mes pieds m'apartenaient et que parfois ils m'obéissaient comme le font mes mains. Mais je ne suis pas trop de sur de moi quand même, il faudra que je pense à les gouter.


- Installé sur le ventre, je relève bien la tête et les épaules. C'est rigolo, je vois les choses différemment comme cela. D'ailleurs, je me suis aperçu que mon tapis d'éveil avait tout pleins de couleurs et que je pouvais voir mes doudous en face en face. Et ce matin, j'ai fait un super truc. J'étais sur le ventre en train de ragarder les joujous qui pendent à mon arche et qui étaient très haut. Donc je levais la tête de plus en plus haut et pour mieux voir, j'ai tourné la tête. Et c'est là que mes parents ont rien compris. Ils ont tourné la tête et m'ont retrouvé sur le dos. Evidemment, un peu plus tard, ils m'ont remis sur le ventre et on attendu patiemment avec l'appareil photo, mais je ne tiens pas à dévoiler mon secret et je les ai regardé en riant sans me retourner sur le dos.


- Dans mon lit le soir, mes parents me couchent sur le dos. Je suce mon pouce un bon quart d'heure avant de sombrer dans de beaux, mais néanmoins agités rêves. Le matin, ils me retrouvent à la perpendiculaire de mon lit, les doudous dans tous les sens. Apparement, c'est la fête la nuit dans mon lit!


- Dans mon bain, je m'éclate! Je bouge dans tous les sens, je remue les pieds, les bras, il y a de l'eau partout, même sur Papa. C'est très rigolo! En vacances, j'ai pris mes bains dans une petite piscine, c'était vraiment le pied parce que j'avais pleins de place et en plus j'ai même pris des bains dehors en regardant les feuilles des arbres.


- Je sais m'occuper tout seul de longs moments. Il suffit de m'installer confortablement avec des doudous, mes mains et mes parents pas trop trop loins pour que je puisse les entendre et je m'occupe à tout regarder, tout toucher. Mes parents se demandent bien de qui je peux tenir pour être aussi sage!


- En promenade, j'aime bien m'endormir dans la nacelle. Par contre, si je suis bien réveillée, je préfère le cosy car je vois pleins de choses. mais Maman n'aime pas trop car elle trouve que ce n'est pas trop confortable. le top du top, c'est encore l'écharpe. Je me suis aperçu que je n'étais pas obligé de dormir dedans, et que, avec mon chapeau sur la tête, je pouvais faire de longues promenades. Comme ça, je vois le monde d'en haut (enfin quand c'est Papa qui me porte parce qu'avec Maman, c'est pas très haut tout de même...). Ma grande passion: les feuilles des arbres!


- Il m'arrive quand même de pleurer. Surtout le soir avant de m'endormir. Je cherche mon pouce et j'ai du mal à le trouver, j'aimerais être dans les bras mais quand j'y suis je n'arrête pas de bouger. Et puis des fois, je pleure, je pleure et je n'arrive pas à m'arrêter, même en tétant le bon lait de Maman. Mes parents se demandent si je ne suis pas en train de "doubler mes gencives" car ça s'accompagne souvent de gros bavouillages et parfois de rougeurs des joues. Heureusement, la plupart du temps, je m'endors doudcement en tétant mon pouce, la tête encadré de mes doudous.


- J'aime beaucoup écouter la musique. Celle que Maman écoutait quand j'étais dans son ventre par exemple. J'aime aussi les comptines sur lesquelles j'essaie de chanter en même temps que Papa et Maman. Papa me chante "les corons" pour m'endormir. C'est le côté ch'ti qui ressort! Maman, elle, me chante "se canti", une chanson en occitan qui me calme très vite. Qui sait, je parlerais peut-être le ch'timi ou le patois gersois avant de parler français!


Voilà, je crois qu'on fait le tour! Maintenant quelques photos pour vous montrer tout ça!


Gros bisous à toutes et merci pour vos commentaires qui font très plaisir à ma Maman!


jeudi 7 août 2008

De retour!



Ah enfin voilà! Je me suis trouvée un petit coin du net rien que pour moi et ma petite famille! Et je vous y souhaite la bienvenue!


J'y ai mis une petite musique de chez moi (qui commence d'ailleurs par un chant traditionnel que je chante très souvent à Arthur), quelques couleurs, des gadgets virtuels dont j'ai piqué l'idée sur le blog de Miskouet et les liens vers vos blogs.
J'ai transféré, non sans mal, tous mes articles de jeunes maman épanouie et d'ancienne baleine échouée, et même que j'ai tous vos commentaires, auxquels je suis terriblement attachée.


Tout ça ne s'est pas fait sans une petite larme versée à la lecture du récit de mon accouchement ou à certains de vos commentaires.

Enfin, voilà, maintenant, j'ai mon petit coin à moi et le blog est de nouveau ouvert!
C'est que ça m'a manqué quand même d'écrire ces petits articles qui me font en général marrer, et qui me font prendre conscience du bonheur qui m'est tombé dessus!


Bon, j'ai juste une grosse difficulté, c'est que la grande majorité des articles a été écrite de nuit quand Arthur me levait encore plusieurs fois pour réclamer à hauts cris sa ration. sauf que là, la nuit, mon loulou, et bien il dort! Et la journée, et bien, il ne me laisse que peu de temps pour écrire.


Alors, évidemment, des articles, j'en ai pleins la tête. Il faut que je vous raconte comment faire des courses avec un bébé, comment donner le bain quand on a qu'un lavabo et un bébé qui adooooore gigoter dans l'eau, j'ai des histoires de resto, d'une petite mamie centenaire amoureuse de mon loulou, de camping. Et puis j'ai aussi pleins de photos et vidéos! de quoi alimenter mon blog pour les 2 mois à venir!


Bon en attendant, vous n'aurez rien de plus car il faut que je prépare le bain d'Arthur, me maquille, prépare son sac, lui donne la tétée... et tout ça en trente minutes!


Demain si j'ai le temps, un bilan des 3 mois d'Arthur avec pleins pleins de photos!


Bisous à toutes!