Ptit Noyau a enfin éclos et il grandit...grandit...

dimanche 13 juin 2010

Maman, 2 ans d'âge mental


Quand j’étais petite, (oui, je sais, cette phrase n’a aucun sens quand on connait ma taille réelle, mais bon, ça sonne bien!) j’étais souvent de corvée supermarché avec ma maman. Je me souviens y avoir fait des caprices pour des pochettes surprises aux caisses, pour des majorettes mais aussi pour des petits pots de bébé donc je me souvenais vaguement le goût. Dont je me souviens d’ailleurs encore vaguement le goût.

Ayant un budget assez restreint, à la place des petits pots de bébé, ma mère m’achetait de la compote en boite de conserve, donc le vague gout de métal n’a pas grand-chose à voir avec la douceur des petits pots. Quant aux pochettes surprises et majorette, je me souviens d’avoir eu un martinet à la place…

Bref, petiote, je me répétais « vivement que j’ai mon enfant pour acheter toute seule des petits pots de bébé, des pochettes surprises et des majorettes« . Cela va sans dire bien évidemment, que je ne pensais pas un instant que mon enfant pourrait en profiter sans moi.

Curieusement, maintenant que j’ai un enfant, je comprends les principes éducationnels qui font que je n’ai jamais acheté de pochettes surprises ni même de majorettes devant un caprice de mon fils en supermarché. Et la maman nature, soucieuse de l’équilibre nutritionnel de son enfant que je suis, a investi dans un superbe babycook pour faire des compotes nature sans sucre ajouté. Tout en s’empiffrant de barres chocolatées pendant la cuisson bien évidemment.

Bah, mes souhaits d’enfance ne sont pas complètement partis aux oubliettes quand même, et le fait d’être grande maintenant et d’avoir mon enfant me permet un luxe que je n’avais pas plus jeune. Je peux jouer quand j’en ai envie! C’est moi qui décide de mon heure de repas et de coucher. Et lorsqu’on est à la maison, il n’y a personne pour me dire « arrête de jouer et vient manger! »

Et oui, l’avantage de devenir parents, c’est que l’on a accès à pleins de jouets différents qu’on a généralement choisi pour (se) faire plaisir à notre progéniture!
Alors bien sur, quand fiston est âgé de 3 mois, c’est quand même limité de trouver quelque chose d’intéressant à faire avec son doudou ou sa girafe Sophie.
A l’approche des 2 ans, ça devient beaucoup plus passionnant!

On passe rapidement sur les puzzles en bois ou autres bouliers, probablement enrichissant sur le plan du développement psychomoteur mais quand même ennuyeux pour nous autres parents trentenaires ou presque.
Avec les légos, on s’attaque à une autre dimension. Pendant que bébé construit laborieusement sa tour de trois éléments, nous, on comprend enfin comment c’est possible de construire un dinosaure. Chose qui paraissait impossible lorsque j’avais sept ans et qui avait fait passer mon cousin de quelques années plus âgé que moi pour le dieu vivant des légos.

Les jeux d’imagination sont un vrai régal pour moi. On excepte le bricolage qui ne s’apparente plus trop à du jeu après un an de travaux à la maison. Quoique… Construire un avion avec un tournevis en plastique devant l’œil ébahi de mon fils, ça a quelques chose de jouissif. Surtout qu’à la base, c’est le travail du papa. « Tu vois Arthur, Maman aussi elle sait construire des avions! »

La dinette (enfin « jouer au cuistot » selon Papa car dinette, ça fait trop fille), les poupons (méchant poupon qui veut pas dormir!!!), les petites voitures avec ses énormes carambolages et les « pin-pons », jouer au Docteur (« allez Dr Arthur, on va faire une piqure à Papa ») et les petits personnages qui au détour de princesses, de méchant loup et autres personnages classiques deviennent vite dans ma tête la gentille travailleuse et le méchant patron, voire la douce maman et les gens qui disons m’embêtent un peu.
Je ne sais pas ce qu’en dirait Freud, mais moi, j’en dis que je m’économise régulièrement une séance chez le psy!

Mon petit côté maniaque/autiste/dépressive m’ordonne de ranger régulièrement ce fouillis de jouets. Quel plaisir alors d’aligner toutes les voitures par ordre de taille tout en mettant ma préférée, le petite camion de pompier en bois bien en évidence devant les autres. Et puis j’adore cet étage de la bibliothèque réservé aux différents éléments de la ferme d’Arthur. Des tracteurs, la petite grange, les cochons et les vaches, le fermier et la botte de foin… Je change la disposition, j’attelle la remorque au tracteur, je mets le fermier pas trop loin de son troupeau. Exactement comme quand je rangeais ma maison de poupée plus jeune en imaginant qu’un grand journaliste de la télévision va venir m’interroger tout en prenant des photos de mon œuvre décorative.
Et que dire du rangement de la petite cuisinière d’Arthur. La salière à côté de la poivrière. Les petites casseroles en alu avec les spatules en bois. Les boites de conserves bien rangées les unes sur les autres. La vaisselle dans l’évier, et tiens, il faudrait que je lui achète des gants en tissu pour pendre sur le côté de la cuisinière, ça serait trop mignon!
Mais pourquoi, alors que j’y passe encore plus de temps, ma cuisine a moi est-elle moins bien arrangée???

Mon maniaquerie s’observe aussi sur les dessins de coloriages d’Arthur. Là où des traits bleus en pagailles sur un dessin de pommes signent un coloriage de mon fils, mes traits à moi ne dépassent pas d’un millimètre. Et puis bien sur, il y en a des couleurs! Du rose et du mauve pour la robe, avec le nœud en violet. Et puis du jaune pour les cheveux, c’est bien connu, les princesses sont blondes. Il me reste encore la couleur des fleurs à choisir. Du bleu? Ah non, ça fait trop garçon du bleu!

Et les dessins animés… Arthur n’est pas trop fan de télé. Mais alors, il adore le Roi Lion! Je ne sais vraiment pas de qui il peut tenir ça!
Bon bien sur, en contrepartie, on est incollables sur Barbapapa, Oui-oui et Winnie l’ourson. Mais quand même, on se dit qu’on va pouvoir regarder tous les Disney! Et puis on a déjà récupéré Albator, les Mystérieuses cités d’or, Cobra pour quand il sera un peu plus grand…

Y’a pas à dire! Que c’est dur le métier de parents!!!

jeudi 10 juin 2010

Les Gremlins





Comme vous le savez tous, notre cabane est devenue une (presque) maison.
Presque, parce ce que ce n’est pas tout à fait fini. Il manque encore le parquet, quelques cloisons intérieurs, des tapisseries, des étagère, bref, du boulot pour quelques mois encore.
Et un gros morceaux encore à faire, c’est de mettre le lambris pour fermer la toiture. Du coup, nos combles sont accessibles par l’extérieur. Enfin, il ne faut pas être bien large pour y aller, mais quand même, il y a un petit passage pour les souris et autres animaux en tout genre.

Il y a donc un mois à peu près, on a commencé à entendre quelques souris dans nos combles. Habitant à la campagne, on a quand même une certaine habitude de ces petits habitants et on a laissé faire. Après tout, tant qu’elles ne rentrent pas dans la maison…
Et puis, c’est pas grave puisque le gros chat qu’on voyait parfois près de la baie vitrée y monte aussi de temps en temps. On a vaguement pensé que le chat allait vouloir taper l’incruste chez nous, mais vu son gabarit, il est visiblement bien nourri et doit appartenir à quelqu’un (on aurait du commencer à se méfier, non?)

Quoique. On trouve qu’il a bien maigri ces derniers temps (arf! Quand on veut pas comprendre…), et du coup, on se demande s’il ne s’est pas perdu et s’il n’a effectivement pas élu domicile dans nos combles.

Et puis ça n’a pas l’air d’être un grand chasseur car on entend les souris de plus en plus (mais ce qu’on est naïf!). Pourtant, il y passe du temps là-haut! Il doit siester en permanence! Un bon gros chat faignant!

Les souris quand même, on se demande si ce ne sont pas des rats. Elles font de plus en plus de bruit (ce n’est plus de la naïveté mais de l’idiotie!)…

Bref, un matin où on devait partir en week-end en famille, le chat perdu nous a présenté son chaton.

Il s’est avéré que c’était donc une chatte, qu’elle n’avait pas maigri subitement mais mis bas. Et que là-haut, il y avait quatre chatons âgés à peu près d’un mois.
Alors fatalement, je me mets un peu à sa place. Elle vient d’accoucher, allaite cinq monstres qui doivent passer leur temps à la vampiriser et en plus chasse pour se nourrir. Déjà que moi, après l’accouchement d’un seul bébé, l’allaitement et la chasse au paquet de jambon au supermarché, j’étais en vrac…

On décide donc de descendre la petite famille des combles et de… enfin de… bon, on improvisera plus tard…

Je vous passe l’heure que j’ai passé à remuer une boite de croquettes perchée sur trois tabourets les uns sur les autres ou celui de mon homme qui a du virer toute l’isolation patiemment posée il y a quelques temps pour découvrir la cachette de quatre micro-chats. Quand même, au bout de quelques heures, les gremlins étaient installés dans une cagette avec un vieux pull et nous regardaient en râlant.

Pourquoi des gremlins? Parce que ces petites boules de poils toutes mignones se cachent en journée dans les pattes de leurs mères et se déchainent dès la nuit tombée.
En fait, ce n’est pas tout à fait quand le soleil se couche, mais plutôt quand Arthur se couche.

Faut les comprendre aussi. Ils ont passé un mois pénards dans nos combles et d’un coup, ils voient débouler droit sur eux un garnement de 2 ans en train de hurler « bébééééééééé chaaaaaaaaaaat ».
Ca se décline bien sur en plein de phrases selon la préoccupation du moment:

- « bébé chat dodo »: non Arthur, n’essaie pas de mettre le chat dans la poussette
- « bébé chat manyer »: non Arthur, le chat n’aime pas tes tomates en plastique
- « bébé chat trop froid »: non Arthur, tu vas l’étouffer avec la couverture
- « bébé chat bavoir »: non Arthur, tu vas étrangler le chat
- « bébé chat bain »: Noooooooooooooooooooooon!!!!!!!

Donc, je vous présente « Chatte », la maman (bon, c’est Arthur qui a choisit le nom) et ses quatre gremlins:
« Barbouille »: celui dont on voit que la queue e que l’on va garder
« Foufou » qu’un copain va prendre. Et heureusement, car c’est une usine à bêtises
« Fripouille » récupéré par ma maman qui vient encore de se faire avoir au chantage affectif du chat abandonné dans la nature (mais pour cela, il faut un chat au même regard que celui du chat dans Shrek)
« bébé chat n°4 » qui n’a pas encore de nom car pas encore officiellement refilé à un de mes collègues qui attend des photos pour amadouer sa femme (là encore, penser aux yeux du chat dans Shrek!)


Et là, faut vraiment que je file. Chatte miaule devant la chambre d’Arthur et va le réveiller. Barbouille s’amuse sur la chaise musicale d’Arthur. Foufou se promène sur le fil à linge et Fripouille est pendu à un rideau.

Moi j’vous l’dis, faites des chats, tiens!