Et oui, Arthur a donc 8 mois et je crois bien qu'il nous fait ce qu'on appelle l'angoisse du 8ème mois (hé hé! Il est à l'heure mon loulou quand même!)
Petite parenthèse de Cerise la psychomot:
Quand j'étais étudiante (jadis?), j'avais bien entendu parler de l'angoisse du 8ème mois. D'un point de vue strictement professionnel, c'était bien intéressant. J'amais beaucoup les cours sur le développement psychomoteur du jeune enfant. D'un point de vue personnel, même si cela reste bien intéressant, et bien cette foutue crise des 8 mois, c'est pas de la tarte!
Alors en fait, vers 8 mois (entre 6 et 9 mois pour être plus large), Bébé se rend compte que sa mère et lui ne font pas qu'un.
C'est une fabuleuse découverte puisqu'il va se rendre compte ainsi qu'il peut se déplacer, il va de l'avant, il progresse,etc...
Le seul problème, c'est que quand maman sort du champ de vision, et bien elle l'abandonne. Et il n'est pas sur qu'elle va revenir.
Et puis les autres personnes qu'il voit, et bien ce n'est pas sa Maman (ou à la rigueur son Papa), alors ça fait peur.
Bon, ça c'est la théorie, mais quelques points restent obscurs. Ca dure combien de temps et comment on gère cette foutue crise?
En pratique, avec Arthur, ça donne en effet de gros progrès au niveau de la locomotion. Arthur peut aller maintenant sans soucis donner à manger au magnétoscope ou dire bonjour au radiateur en moins de trente secondes (ce qui, je vous le rapelle, ne laisse pas le temps d'aller faire un tour au pipi room).
A 4 pattes ou en roulés-boulés, plus rien ne l'arrête. Euh... Si. Le tableau d'éveil qui lui est tombé dessus en lui laissant sa première bosse l'a freiné un peu avant de repartir se rouler dans les hochets.
Il y a un truc qui le travaille quand même quand il part comme ça à l'exploration du salon, c'est son Papa ou moi. Et bien oui, à force de rouler, il se retrouve fatalement dos à nous. Il se tourne en arrière vers la droite, puis la gauche et se met à brailler. Si nous lui parlons, alors il se retourne de nouveau, nous voit et ça va mieux. Enfin, ça va mieux que si nous ne l'avons pas laissé perdu trop longtemps quand même.
Ca, c'est gérable. J'ai découvert un bon compromis. Quand je fais autre chose et que je ne peux pas avoir l'oeil sur lui en permanence, je chante. Comme ça, mon ptit loup, il n'est pas perdu. Alors bien sur, chanter "pomme de reinette", "il était un petit navire" ou " petit escargot" toute la journée, ça file mal à la tronche, mais c'est efficace. Evidemment, si dans mon blog, vous trouvez inscrit que "la pomme d'api porte sur son dos sa maisonette qui n'avait jamais naviguée", c'est que mon cerveau est un peu fatigué et que ma méthode a des limites.
Et puis, pas de chance pour Papi et Mamie qui sont venus nous voir hier, Arthur n'a rien voulu savoir et a chouiné dans leur bras jusqu'à ce que mon homme le prenne. Mamie qui le plaignait d'avoir tant mal au dents a bien halluciné quand elle a vu rire aux éclats sur les épaules de son père et barboter dans le bain en inondant la salle de bain.
Ce qui est vraiment difficile, ce sont les nuits. Je me retrouve avec un bébé qui a le même rythme qu'un nouveau-né, c'est à dire avec un réveil toutes les trois heures au mieux, et je ne suis plus en congès maternité (d'ailleurs, je me demande bien comment moi, comme toutes les mamans du monde, on a fait pour survivre à des réveils toutes les 3 heures).
Laborieusement, nous mettons en place le petit rituel du coucher avec la tortue qui dit bonne nuit à Arthur, et aux doudous qui ne laissent plus trop de place à Arthur dans son lit, et aux mobiles, et même au lustre. On met la veilleuse en marche et on croise les doigts
Ca a plus ou moins de succès. Parfois, l'endormissement est facile. Et parfois, malgrès un loulou qui a les yeux explosés, ça dure, ça dure... Même que bientôt, on va finir par se coucher après Arthur (et il éteindra la lumière avant de s'endormir bien sur)
Mais ça, ce n'est rien... Le pire, ce sont les hurlements à minuit, puis toutes les deux ou trois heures. Des cauchemards? Des terreurs nocturnes? des réveils en se disant, à la place de papoter comme avant avec ses doudous, que Maman l'a abandonner?
Mais que fait Bernadette? Ce n'est pas à ça qu'un doudou sert???
On a essayer la tétine, la veilleuse, rester à côté de lui, lui redonner tous les doudous, rien n'y fait. Il faut le prendre et marcher. Ou le faire téter. On est parfois parti pour des longues promenades autour de la table, avec reprise des pleurs à chaque arrêt.
Le doliprane est très efficace, le temps qu'il le prenne seulement! Ben oui, le gel rose à paillettes, Arthur adore ça.
Tous les matins, on espère trouver des fesses roses accompagnées d'une dent (ou deux tant qu'on y est), mais non toujours rien. Il semblerait vraiment que ces réveils nocturnes soient dus à l'angoisse du 8ème mois.
Bon, on tient le cap, hein! On ne se fait pas de soucis, Arthur finira bien par refaire ses nuits un jour ou l'autre (ou plutôt une nuit ou l'autre). Rassurez-moi toutes les mamans qui sont passé par là, ça ne dure que le 8ème mois, n'est ce pas? (Euh... Curieusement, mon cerveau censure ce passage dans mes cours!)
L'avantage? Les nuits entrecoupées, ça me donnera l'occasion d'alimenter mon blog plus régulièrement!
Gros bécots à toutes
!
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